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Semaine de travail raccourcie, régime de travail flexible : déjà en vigueur dans ces pays

Travailler moins pour (quasi) le même salaire, est-ce réalisable ? Ce fut déjà testé dans ces pays.

Bright Plus

Temps de lecture min. 3

Un meilleur équilibre vie privée - vie professionnelle, des travailleurs plus productifs et en meilleure santé, plus d'emplois et des carrières plus longues. C'est ce que promet une semaine de travail plus courte associée à un régime de travail flexible. Vu le nombre croissant de burnouts, ce fut de plus en plus à l’ordre du jour ces dernières années, en Suède, mais également dans d'autres pays. Ce sont des expériences intéressantes dont le succès varie.

Le secteur métallurgique allemand : temporairement 28 heures par semaine

Dans l'entité fédérée allemande, Baden-Württemberg, les syndicats et les organisations patronales du secteur de la métallurgie ont récemment conclu un accord particulier. Cet accord détermine notamment que les employés – s'ils le souhaitent – ne doivent travailler que 28 heures par semaine pendant une période de six mois à deux ans, au lieu des 35 heures prestées auparavant. Durant cette période, leur salaire reste inchangé. Les syndicats souhaitent de la sorte offrir plus de flexibilité aux personnes, afin qu'elles puissent plus facilement combiner leur travail et leur vie privée. La mesure devrait fonctionner dans le secteur – souffrant de pénurie en Allemagne – et le rendre plus attractif, notamment auprès des jeunes parents et des personnes aidantes.

30 heures de travail par semaine dans les maisons de repos en Suède

Les résultats d'une expérience suédoise ont été publiés l'an passé, où 68 infirmières d'une maison de repos à Göteborg devaient travailler pendant deux ans à raison de 30 au lieu de 37 heures. Leur salaire fut maintenu, et leur régime de travail adapté. Pour combler les trous dans l'horaire, le but était d'engager du personnel complémentaire, ce qui représentait un investissement de 1,25 millions d'euros. Les infirmières elles-mêmes furent extrêmement enthousiastes. Elles avaient plus d'énergie, étaient moins souvent malades et organisaient plus d'activités pour les résidents de la maison de repos.

L'expérience autrichienne : plus de temps libre ou un salaire plus élevé

En 2013 en Autriche, on s'y est pris encore autrement. Dans une commission paritaire du secteur de l’électromécanique, une Freizeitoption ou option temps libre a été instaurée. Celle-ci détermine que les employés avaient la possibilité de choisir entre une augmentation de salaire de trois pour cent ou trois pour cent – environ cinq heures – de temps libre en plus chaque mois. Pour avoir droit à ce choix, les employés étaient tenus de signer un accord individuel avec leur employeur. Près de dix pour cent des employés, essentiellement des hommes de 31 à 40 ans, préférèrent à l'époque plus de temps libre. La mesure a ensuite été suivie dans d'autres secteurs. Le secteur de la métallurgie et des transports en Autriche a également introduit cette mesure récemment.

Travailler quatre jours, cinq jours payés en Nouvelle-Zélande

Des entreprises comme Amazon l'avait déjà fait. Maintenant, l'entreprise de Nouvelle-Zélande Perpetual Guardian en fait aussi l'expérience : une semaine de travail de quatre jours. L'entreprise est spécialisée dans les testaments et les héritages, et compte 200 personnes en service, répartis sur 16 bureaux. Pendant six semaines, les collaborateurs ont travaillé 32 au lieu de 40 heures par semaine. La grande différence par rapport à l'expérience menée par Amazon est que les collaborateurs de Perpetual Guardian ont conservé l'entièreté de leur salaire. Le raisonnement se base sur le fait que les personnes sont plus productives lorsque leur travail et leur vie privée sont en équilibre, et font donc davantage en moins de temps. Reste à voir si c'est effectivement le cas. L'expérience sera évaluée les prochains mois. S'il s'avère que c'est un succès, l'entreprise introduira définitivement la semaine raccourcie à partir de juillet.